L’aéro-club des forces belges en Allemagne, rebaptisé Aéro-club de la Force terrestre à l’issue du retour du GPT Lt Avn vers Bierset en 1995, a été créé en 1962, sous forme d’ASBL, par le Cdt Avi Jean BONNEVIE sous le haut patronage du Lieutenant-Général CRAHAY, à l’époque CCFBA. Le but était de promouvoir auprès des militaires et de leur famille et principalement à leurs enfants, le goût des choses de l’air et de susciter des vocations pour entre autres alimenter le réservoir de futurs pilotes Lt Avn. L’aéro-club était basé à Cologne-Butzweilerhof civil, aérodrome qui a disparu en 1979. Au départ, une caravane faisait office de club-house et un Piper cub (PA 19) servait à l’écolage des élèves sous la responsabilité de pilotes militaires de la base de Butz possédant le brevet d’instructeur agréé par l’Administration de l’aéronautique (les avions sont immatriculés « civil belge »). Grâce à l’aide du Génie (menuiserie) pour la construction d’un chalet et de la 255 Cie Lt Avn pour le matériel volant, l’aéro-club a vite pris de l’extension et d’autres piper-cub ont permis d’agrandir le cercle des membres volants. Afin de peaufiner la préparation des élèves pilotes à l’examen pratique de « candidat pilote privé », un premier Cessa 150 (avion biplace) est acheté par le club. Un peu plus tard, un avion de voyage (Piper Cherokee) de quatre places était acquis afin de permettre aux nouveaux pilotes brevetés de découvrir d’autres horizons. Cet avion assez onéreux sera bientôt remplacé par un Cessna 172 (également 4 places).
Nous sommes dans les années 70 et une deuxième section voit le jour sur la base militaire de la 17 esc. Lt Avn à Werl (Rhénanie-Wesphalie). Ce sont les membres de cette section qui vont bâtir un club-house avec des matériaux de récupération mais qui aura néanmoins belle allure. Un Piper Cub et un autre C150 serviront à l’entraînement des nouveaux candidats pilotes. Le parc avions de l’aéro-club continue de s’étoffer par la remise en vol d’un SV 4 Bis et d’un Cessna 180 qui avait été utiisé par l’expédition DE GERLACHE sur le continent antarctique dans les années 60. Devant le peu d’attraction que suscitent ces deux avions, ils sont revendus à des particuliers. L’argent récolté conjugué à la revente du C172 et la bonne santé financière des bars a permis l’acquisition en deux ans (1977-1979) de deux autres C172 flambants neufs. Ces deux avions, toujours en activité, ont fait et font encore le bonheur de nombreux pilotes brevetés qui ont pu visiter des pays cités pêle-mèle : La France, l’Espagne, le Portugal, les pays Scandinaves, l’Italie, la Grèce, Malte, l’Autriche, la Grande-Bretagne, etc… cerise sur le gâteau, le vol commémoratif Bruxelles-Kinshasa et retour en 1985 ; pour saluer la première liaison entre les deux capitales réalisé en 1925 par l’aviateur Belge Edmond THIEFFRY. La carte de l’itinéraire du voyage peut d’ailleurs être consultée au club-house.
Début des années 80, une troisième section est créée sur la troisième base de la Lt Avn en FBA c’est-à-dire Aachen-Merzbruck. Un bus déclassé servira au départ de Club-house. Bus qui sera quelques années plus tard, remplacé par une construction solide qui fera l’admiration des clubs allemands de la région. L’écolage, quant à lui, se fait sur Piper-cub et en 150 en alternance avec la section de Werl en ce qui concerne les Cessna. A noter que la construction du nouveau club-house a également été réalisée par les membres de la section. Entre temps et vu la fermeture de l’aérodrome civil, la section de Butz a émigré dans le quartier militaire, rénové un bâtiment qui lui a été attribué et poursuivre les vols sur la piste militaire.
Dès 1993, le temps du retour en Belgique des troupes a sonné. La section de Werl sera la première dissoute et les avions dispersés dans les deux autres sections. En 1995, Butz et Merz seront à leur tour fermés. Les responsables de l’aéro-club sollicitent auprès des autorités militaires l’autorisation de s’installer sur la base de Bierset, nouveau siège du Gpt Lt Avn. Après accord, un ancien corps de garde sera affecté et transformé en club-house qui, bien qu’étant parfaitement habitable, est loin d’être achevé. Une petite section dotée d’un avion pourrait, dès le printemps, s’implanter sur la base de Koksijde. L’aéro-club n’ayant, comme tout le monde, pas été épargné par la crise, a du se résoudre à se séparer de plusieurs avions. Il en compte actuellement cinq en ordre de vol et un qui doit subir une révision générale.
Au point de vue « membres », il y a actuellement plus ou moins 80 élèves ou pilotes inscrits et plus ou moins 40 membres sympathisants. Un conseil d’administration (CA) gère l’avoir du club qui a dû s’adapter aux nouvelles exigences de son statut. Le prix de l’heure de vol, malgré le prix élevé du litre de carburant est maintenu à un niveau assez faible comparé aux prix pratiqués ailleurs. La raison sociale doit être maintenue c’est-à-dire, permettre à un plus grand nombre possible de militaires de pratiquer leur sport favori et last but not least c’est surtout grâce au bénévolat de membres passés ou présents et à l’intérêt manifesté par les autorités de l’aviation légère (aujourd’hui wing héli) à son égard que l’aéro-club compte 50 ans d’existence.