Soyons clairs : « Philarmonics » le premier album d’Agnes Obel nous avait assommés par sa beauté glaciale, ses mélodies cristallines à faire hérisser tous les poils du corps. Mais un peu à l’image d’une Alela Diane qui, passée la surprise d’un ou deux albums plutôt réussis, n’arrive plus à sortir d’une formule pop folk un peu récurrente et pénible, on n’attendait pas particulièrement le second album d’Agnes Obel avec impatience, comme résignés d’avance par ces artistes d’ « une seule nuit ».
C’était faire bien peu cas de sa classe et de son talent. Car, sans changer de formule, sous ses faux airs de carmélite frigide, Agnes Obel aligne douze titres incroyablement beaux dont on se fait fort d’en inventer une écoute… sexy. Et là : la moelle épinière qui bouillonne.
Sur les photos, quelques mèches faussement rebelles dépassent de la coiffe de la belle Agnes. Espérons qu’à l’avenir le vent y fiche son grain de folie. Ca peut dépasser l’entendement. Et je parle de musique, on est bien d’accord.
Christophe
