Veuf et cocu : Fabien apprend que sa femme vient de se tuer dans un accident de voiture et que, visiblement, elle le trompait car elle n’était pas la seule victime dans l’automobile. Cette accumulation de mauvaises nouvelles rend Fabien bien aventureux : il décide d’avoir une relation avec Martine, la veuve de l’amant de sa femme. C’est une manière comme une autre de se venger et de faire son deuil, n’est-ce pas ?
Mais n’est pas le plus perturbé qui croit. L’éplorée Martine, cornaquée de très près par son intrigante maman, se révèle être plus surprenante et plus inquiétante que prévue… C’est le début des ennuis pour notre ami.
Ici à la bibliothèque, on aime Pascal Garnier. Et peut-être même encore plus que quand nous avions eu la chance de le recevoir en 2009. Il était un des rares à savoir aussi bien manier l’humour (noir), un suivi quasi médical de la psychologie de ses personnages ainsi qu’une analyse sans concession ni jugement.
On retrouve avec délice tous ces ingrédients dans La place du mort. Garnier patine même le tout d’une légère touche d’ennui houellebecquien (comme dans Cartons), très symptomatique d’une époque et d’une génération « entre deux ». Drôle si ce n’était si terrible. Et inversement.
Christophe
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