Dans un Roman russe, Carrère avait commencé son introspection personnelle… et ce n’était guère réjouissant ni optimiste quant à son propre bonheur et équilibre… Suite (et fin ?) avec D’autres vies que la mienne.
Carrère parle des autres, de leurs tragédies. Jérôme et Delphine, un couple d’amis, qui va perdre sa petite fille lors du tsunami de Noël 2004. Juliette, sa belle-sœur, qui va mourir d’un cancer et laisser son mari et ses trois jeunes filles.
Au cœur du livre : formidable portrait d’Etienne, collègue de Juliette au tribunal d’instance de Vienne, également boiteux de la vie, lui-même guéri d’un cancer. Toute une description des jugements de pauvres gens embobinés dans les (désormais célèbres) crédits revolving… que deux juges coriaces vont tenter d’aider…
Mais de quoi parle donc ce bouquin ? Et bien de l’auteur ! Carrère continue, en creux, de parler de lui-même. Et il va mieux ! Il faut lire ce livre pour le saisir, chacun devant se l’approprier (ou non) de manière très personnelle. Si ça marche, sachez que cet ouvrage est touchant (préparez les mouchoirs… c’est souvent très dur), sublime et (malgré tout) optimiste.
Christophe
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