Piombino, Toscane, au large : l’île d’Elbe, la mer bleue, sur la couverture : deux mini-Italiennes, mini-starlettes, on imagine les Piaggio et les Fiat Cinquecento… mmh chouette, un bouquin dolce vita…
Pas du tout. Roman social.
Francesca et Anna, deux amies, comme tous les ados de leur quartier de Piombino, sont coincées dans leurs rêves entre l’Aciérie et leurs familles. Où les pères sont veules, violents ou absents, où les mères ont oublié leurs combats, ne peuvent plus défendre leurs filles battues et se font une règle d’or de tenir leur foyer de cinquante mètres carrés… malgré les larmes.
Sylvia Avallone, avec ce roman, balance son premier coup de poing. On suit quelques parcours chaotiques, on s’attache et au milieu : l’histoire d’amitié, d’amour, de Francesca et Anna, treize ans, quatorze à peine, qui se révoltent contre leurs vies de pauvres, qui abdiquent, qui y contribuent en s’abreuvant et s’illusionnant de paillettes et de miroirs aux alouettes. Sans issue. D’acier est une peinture juste, sans concession et contemporaine.
Christophe
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