Avec : Garance Marillier, Ella Rumpf, Rabah Naït Oufella
Comme papa et maman, Justine s’achemine à devenir véto. Très douée, elle intègre son école en avance où elle rejoint sa grande sœur. Ah, j’oubliais un petit détail : toute la famille est végétarienne. C’est vrai que, quitte à soigner les animaux, autant ne pas les bouffer. Ça se tient.
Problème pour Justine, au-delà de sa simple adaptation : conjuguer son aversion pour la viande et ses études. Et par-dessus le marché : le bizutage ! Où l’on force la gamine à ingurgiter un morceau de carne crue. Comme quoi la connerie – oups, pardon : la bêtise – n’attend pas le nombre des années pour s’affirmer. Et pour Justine, ça revient à manger une bouse de labrador, imaginez un peu.
Passés la nausée et le dégoût, Justine va pourtant… se révéler ! La chenille ne ressemble pas souvent au papillon (belle image, c’était pour me faire pardonner ma référence fécalo-canine de la phrase précédente).
Film à la fois social, de genre, et même un peu sexy, « Grave » donne à voir un récit initiatique assez troublant et saisissant. Visuellement très actuel, je ne sais pas si ce film vieillira bien (comme beaucoup de ces films ultra-contemporains) mais pour l’heure on s’en fiche !
Amis végans, amis viandards, peut-être « Grave » vous réconciliera-t-il mais j’en doute ; le plus drôle serait qu’il donne faim aux uns et dégoûte les autres… et pas ceux qu’on croit.
Christophe
