JOUER D’ÉCHECS (Le) – David SALA

 ★★★★½ 

Casterman

1941, sur un paquebot qui gagne l’Argentine, le champion du monde d’échecs défie plusieurs joueurs. Un seul semble pouvoir lui résister : un Autrichien dont tout le monde se demande bien comment il a pu atteindre un tel niveau.

Tout dernier texte de Stefan Zweig, écrit dans les derniers mois avant son suicide en 1942, « Le joueur d’échecs » est un chef d’œuvre aussi court que puissant, un des livres miroirs de notre XXème siècle.

S’attaquer à son adaptation, c’est être monté comme un taureau (heu…), extrêmement orgueilleux. Ou tout simplement imbécile. Je crois bien que David Sala n’est rien de tout cela (encore que je ne sache pas grand-chose de ses attributs anatomiques intimes) : mais il l’a fait. Et il a bien eu raison. Son « Joueur d’échecs » est une merveille de bande dessinée.

Moi qui ne suis pas très aquarelle (Lepage, Sorel, mouais), mais là, pardon ! Quel pied ! Ces ambiances art déco, ces damiers partout, au sol, dans la composition des pages, ses personnages à la Klimt. Tout est sublime, juste. Tout est fort, puissant (le taureau vous dis-je !)

Et enfin : le silence. Je crois que les grands auteurs de bande dessinée sont ceux qui savent utiliser le silence dans leurs histoires (Pratt, Gipi…)

David Sala, avec « Le jouer d’échecs » rentre dans la cours des très grands. Un livre indispensable

 

Christophe
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