1917, on ne badinait pas avec l’indiscipline. Un petit retard après l’assaut, et hop le déserteur, au peloton ! Alors quand le soldat Jonas (surnommé Tranchecaille), qu’on a toujours trouvé bizarre, simplet pour tout dire, est accusé d’avoir zigouillé son lieutenant, autant vous dire qu’on ne donne pas cher de sa peau. D’ailleurs, le lecteur le sait d’entrée : Antoine Jonas sera passé par les armes. Alors : victime innocente d’une justice militaire expéditive et paranoïaque ? Ou assassin d’un supérieur pourtant réputé proche de ses hommes ?
Retour en arrière : le capitaine Duparc mène l’enquête. A chaque chapitre, des témoignages au couteau, francs, terribles, tant sur le quotidien que sur les hommes. Avant d’être un polar, c’est bien un livre partisan que nous offre P. Pecherot. Assassin ou innocent, finalement, on s’en fiche : Jonas était un pauvre bougre, les vrais coupables des deux camps étaient dans des salons avec des cartes d’État Major, à provoquer l’absurde…
La bonne littérature sur la guerre de 14 ne manque pas : lisez Vautrin, La peur de Gabriel Chevallier, ou encore en BD les Tardi ou Notre mère la guerre de Kris et Maël).
Christophe
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