Que ce polar est triste ! Bienvenue dans le Yorkshire en plein mois de décembre 1974. Ne cherchez aucune issue de secours ; apnée de 400 pages ; il n’y a aucun rayon de soleil sur ce coin d’Angleterre : humidité et froid, comme l’ambiance. Une histoire qu’on pense malheureusement connaître : une jeune fille est retrouvée morte. Le journaliste Edward Dunford veut faire le parallèle entre cette affaire et d’autres antérieures. On le méprise, tant les collègues (Jack Whitehead) que la police. Il insiste. Et va remuer beaucoup plus profond qu’il ne le croyait. Peinture d’un monde pourri. Style de David Peace ultra efficace et absolument unique, très haché, très rêche : on se branche littéralement dans le cerveau de Edward Dunford et ce n’est pas joli joli. Complètement fracassé par ce qu’il découvre, les avertissements sont de plus en plus sévères, violents. La vérité ne se dévoilera qu’à un prix exorbitant.
1974, polar nauséabond, choquant, est le premier volume de la tétralogie (Red Riding Quartet, lire ci-dessous) que Peace a consacré au Yorkshire ; 1977, 1980 et 1983 sont disponibles à la bibliothèque. A lire uniquement que si l’on est motivé et amateur du genre. Alors seulement vous prendrez un plaisir de lecture inoubliable.
Christophe
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