Trutnov, petite bourgade de ce qu’on appelait alors la Tchécoslovaquie. Solitaire, amoureux maladroit, plus proche des arbres, de leurs écorces ou de la photographie que de ses collègues cheminots bruyants et éthyliques, Tomas Kusar est un parfait garde-barrière. Quand il rencontre Vaclav Havel, d’abord dans une troupe de théâtre itinérante puis autour de parties d’échecs au bar du bled, c’est un autre monde qui s’ouvre à lui : celui du combat pour la démocratie, de l’activisme de l’ombre, du risque et de la littérature. Petit à petit adopté par ces rêveurs militants, Tomas Kusar trouve sa place, sort de sa zone de confort. Ce récit de ces « quelques jours dans la vie de Tomas Kusar » nous conte l’amitié entre ces deux hommes : l’un promis à écrire l’Histoire ; l’autre, témoin discret et pourtant indispensable.
Ce bien nommé nouveau roman d’Antoine Choplin est dans la veine de ce qu’on aime chez lui : un attachement profondément humain pour les petits, les taiseux, les sans grade. Ceux qui font l’histoire sans se la raconter. Ceux qui morflent. (Lisez La nuit tombée ; L’incendie.)
Christophe
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