L’histoire : à Personville, bourgade industrielle des années 20, un privé (sans nom !) appelé pour démasquer l’assassin d’un patron de journal, va vite découvrir qu’il est plutôt là pour débarrasser la place de tous les gros bras qui ont mis Personville (alias « poisonville ») sous leur coupe.
Tout est né avec ce roman : le privé ténébreux, antihéros, aux méthodes très limites et expéditives. Donc c’est du lourd, du classique. Dans la nouvelle traduction proposée par La Série Noire, vous avez dans les mains un polar en or massif. Après, ce n’est pas outre mesure surprenant, beaucoup d’eau étant passé sous les ponts question polars depuis 1929, mais à côté de toute de la frime des thrillers actuels, cette perle rouge et noire est un très grand plaisir de lecture, témoin déjà de l’absurdité d’un système économique (1929 !) qui s’acoquine avec des mafieux jusqu’à se retrouver le bec dans l’eau, entraînant beaucoup de monde dans sa chute. Ca ne vous rappelle rien ?
Christophe
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