Eva Ionesco est la jeune enfant connue dans les années 70 sous le nom de « baby porn », suite à la diffusion des photos dégueulasses (il n’y a pas d’autre mot) que sa mère a prises d’elle dénudée alors qu’elle n’était qu’une gosse. Je vous laisse imaginer le parcours chaotique qui a suivi.
Simon Liberati l’avait d’ailleurs croisée lors d’un retour de soirée en 1979. Elle lui a même inspiré un roman (« Anthologie des apparitions » en 2004). Avant que ces deux ectoplasmes de l’appréhension bourgeoise et rangée de la vie (pour des raisons différentes d’ailleurs) ne finissent par parader à nouveau, se séduire puis s’aimer. Nous sommes en 2013, Simon Liberati décide alors d’écrire sur elle. Ou plutôt sur eux.
Comme je l’avais déjà noté à propos de « Limonov » d’Emmanuel Carrère, Eva Ionesco est le sujet en or pour l’écrivain Simon Liberati, dont j’avais vraiment beaucoup aimé « Jayne Mansfield 1967 ».
Ici, pas de bol : je me suis ennuyé. Si ce livre semble être dans la presse un des gros coups de cœur de cette rentrée 2015, je suis personnellement passé à côté, à deux trois passages près. J’ai trouvé ça confus, souvent, ben, pas très intéressant. Mais je reconnais que, pour qui saura entrer dans ce tableau à la fois émouvant, pathétique et violent, l’écriture et le style de Liberati sont suffisamment forts pour certainement marquer au fer rouge.
Ce n’est pas impossible que ce livre me fascine dans dix ou quinze ans. D’ici là…
Christophe
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