Qui se souvient de Jayne Mansfield, fausse Marilyn, vraie star, actrice médiocre, sexe-symbol planétaire, devenue phénomène de foire, étoile filante morte avant l’heure dans un accident de circulation en 1967 ? A partir de ce constat un poil rapide, deux solutions : ou l’on se dit qu’il y a d’autres sujets intéressants… ou, à l’instar de Simon Liberati, on flaire la comédie humaine. Au sens noble.
Excellente surprise, donc, que ce livre de Liberati sur l’icône glamour-paillettes Jayne Mansfield. En traitant de manière très originale les dernières années du phénomène (dont un tiers du livre consacré à l’accident lui-même…), l’auteur ne se moque pas d’un star-system à son paroxysme destructeur mais accompagne bien un être humain dans sa déchéance morale, professionnelle, personnelle. Une Jayne entourée d’amoureux transis bouffis d’alcool et de drogue, de mystiques ringards, de petits chiots ridicules et indispensables et accessoirement… de ses enfants.
J’avais peur à un livre crâneur, tape-à-l’oeil. C’est tout l’inverse : quelle tristesse, mais surtout quel ton, quel style chez Liberati ! Une peinture originale, juste, sincère et intelligente.
Christophe
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