Avec : Scarlett Johansson, Adam Pearson, Jeremy McWilliams
Laura est une extraterrestre, accompagnée (surveillée ?) par un mystérieux motard. Elle arpente les rues de Glasgow dans sa fourgonnette, demande son chemin à des inconnus, et s’ils sont disponibles, les incite par son charme évident à la raccompagner. La séduction opérant, elle finit par conduire ces hommes dans une sorte de mélasse noire pour les « noyer », aveuglés qu’ils sont par sa beauté et leurs pulsions. Elle finit par rencontrer un jeune homme dont le visage est complètement déformé par la maladie. Lui semble, malgré tout, lui résister, certainement peu habitué à ce qu’on lui prête ce genre d’attention. Laura doute… Mais quel est donc son but ? Excellente question.
Même avec ce pitch (surtout avec à l’écran le choix qu’on pourrait penser trop marqué de la sculpturale Scarlett Johansson), difficile d’imaginer la manière qu’a Jonathan Glazer de mener son intrigue. Les dialogues y sont rares, la menace y est à la fois affolante et rassurante, on semble côtoyer un quotidien écossais hyper populaire tout en se rendant bien compte que, quelque part, ce qui se trame touche à quelque chose d’infiniment plus… sidéral et métaphysique.
L’arme fatale extraterrestre est d’une évidence désespérante : elle tient les hommes par l’obsession sexuelle. Quelle surprise me direz-vous ! Quant à savoir pourquoi, ce film taiseux et sombre nous laisse avec quelques questions pour la route. Mais une chose est sure : la défense terrienne viendra du cœur.
Formidable sur la forme et sur le fond. Scarlett Johansson, inquiétante, réussit à ne pas bouffer le film, ce qui est un exploit tant du réalisateur que de l’actrice.
OVNI.
Christophe
