« L’astragale », adaptation du roman éponyme d’Albertine Sarrazin, retrace l’histoire d’Anne, 19 ans.
Pour s’échapper de la prison dans laquelle elle est enfermée, Anne saute du haut du mur d’enceinte. Lors de sa chute, sa cheville se brise et bloque l’astragale l’obligeant à garder cheville et jambe en angle droit. Malgré la douleur, elle réussit à gagner la route et est secourue par Julien, un mystérieux motard, qui décide de la prendre sous son aile. Il l’emmène chez sa mère au fond des bois et disparait pendant plusieurs jours avant de revenir la chercher. Commence alors pour Anne, au-delà de l’amour naissant, toute une série de déménagements et les absences répétées de Julien.
« L’astragale » est la mise en scène d’une relation amoureuse à la fois intense, compliquée et douloureuse servie par des dessins élégants et très présents. Cette histoire est belle parce que complexe, les personnages subtils. Les 224 pages de récit nous laissent tout le temps d’apprécier leur vie hantée par la recherche d’une absolue liberté face à une société des années 50 qui laisse peu de place à la non-conformité. Un bon moment de lecture.
