États-Unis 1918, Laurel et Hank, sœur et frère, vivent reclus, dans un coin sombre de la vallée, à l’écart du village. Lui, vétéran revenu des tranchées françaises amputé d’une main, et elle avec sa tâche cutanée de naissance, devenue de ce fait paria d’une population locale superstitieuse et bête à bouffer du foin : ce couple solidaire n’aura d’aide que du vieux Slidell pour les travaux quotidiens, notamment creuser le puits.
Tout s’accélère dans la vie de la jeune Laurel quand elle aperçoit au bord de la rivière un inconnu qui joue à merveille d’une petite flûte en argent. Il est muet et fait comprendre qu’il vient de New York.
Bien entendu ce n’est pas si simple et l’on comprendra en lisant cette histoire qui est véritablement ce type mystérieux. Où les vrais visages de tous se découvriront ; où l’esquisse d’un espoir en l’avenir sera vite balayée par l’immense bêtise collective appelée patriotisme. Qui n’est jamais, en temps de guerre très éloigné du racisme.
Ron Rash est un auteur que j’apprécie tout particulièrement. Ses romans abordent des thématiques dévoilant la face cachée de la nature humaine de manière souvent pertinente (Serena, Un pied au paradis). Ici, malgré un sujet à sa mesure, on le sent un peu en roue libre. Pas d’audace particulière et, au final, assez peu d’émotions en lisant cette histoire qui pourtant ne manque pas de tragique. Dommage.
Christophe
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