Un premier roman et c’est très fort ! Pour le style maîtrisé, le sujet la fois contemporain et parfois assez surréaliste !
Années 80, le SIDA arrive et va décapiter la communauté gay. L’auteur va suivre 4 personnages concernés. 4 trajets très différents. Mais principalement la trajectoire en étoile filante de Willie, qui va cramer sa sexualité, sa vie par les deux bouts. D’où le combat entre le nihilisme de ses pseudo partisans pour une liberté assumée (?) face à la maladie et le militantisme des associations comme celle de Dominique Rossi, ancien amant de Willie. Au delà de cette lutte ahurissante, c’est la partition des Gauches qui se trame…
Des personnages cohérents, notamment la narratrice, la seule a donner son amour sans contrepartie pour Willie, jusqu’à la fin. Sans rien espérer en retour.
Livre et histoire(s) très durs, sur un gâchis sans nom. Un bémol : il ne s’agit « que » de ce que l’on a vécu en France. Pensons aux pays pauvres complètement abandonnés face à ce fléau… tous ces soucis, très politiques finalement, deviennent d’un coup un chouia… déplacés. Même si l’opposition des misères n’amène à rien.
Christophe
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