FREEDOM – Jonathan FRANZEN

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 ★★★☆☆ 

L’Olivier

La 4ème de couverture de ce monstrueux roman de Jonathan Franzen est très restrictive. Non, ce pavé ne peut se résumer, ni même s’aborder comme la seule histoire d’un trio amoureux : deux amis d’enfance et Patty qui épouse l’un (Walter, super gentil, attentionné et amoureux) pour regretter l’autre (Richard, beaucoup plus beau et plus inaccessible, volage, artiste… waouh). Ce sont en tout trois générations qui sont auscultées par Jonathan Franzen, toutes avec leur morale, leurs valeurs, leurs illusions et ce que chacune d’entre elles peut reprocher aux autres. Bien évidemment, en filigrane, c’est toute la middle class américaine qui passe sur le divan de l’auteur.

Ah qu’il n’est pas facile d’être libre ! D’ailleurs le sont-ils vraiment ? Walter qui, pour combattre les désastres écologiques présents ou à venir est obligé de cautionner les carrières de charbon à ciel ouvert ; Joey, le fils aîné de Patty et Walter, qui, pour fuir ses parents, s’entiche d’un gentil et joli « boulet » en la personne de Connie ; et surtout Patty, l’adorable, la rayonnante Patty, basketteuse universitaire de renom, mère et épouse parfaite, qui ne disait jamais du mal d’autrui, tout ça avant de goûter au grand frisson, aux chemins de traverse, bref à la liberté, découvrant ainsi l’amertume, la jalousie, la dépression.

Multiples trajectoires menées avec un talent évident par Jonathan Franzen. Un roman (très) épais, mais qui passe plutôt bien grâce à un ton relativement ironique, nous dévoilant ainsi cette comédie (la nôtre au final) comme une farce cruelle, amère puis, pour finir, un poil morale (chacun des protagonistes finira par faire le « bon » choix). C’est dommage ? Oui, mais pourquoi pas.

Christophe
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