Prise en charge thŽrapeutique de la dŽpression

DĠaprs un exposŽ du Dr Mouchabac (Psychiatre – H™pital Saint Antoine)

DPC du 4 avril 2013

 

1.   FrŽquence et impact

La dŽpression est la pathologie psychiatrique la plus frŽquente.

Sa prŽvalence dans la population gŽnŽrale est de 3 % chez les hommes et de 6 % chez la femme. Sa prŽvalence sur la vie entire est de 12 % (hommes : 10 %, femmes : 20 %)

Le risque majeur de la dŽpression non traitŽe est le suicide. Environ 15 % des dŽprimŽs dŽcdent de suicide.

En 1997, lĠOrganisation mondiale de la santŽ classait la dŽpression majeure au quatrime rang mondial des pathologies les plus invalidantes en termes de handicap rapportŽ aux annŽes de vie et de cožt global. En 2010-2020, elle devrait passer au deuxime rang mondial, aprs les maladies cardiovasculaires.

2.   La prŽsentation

2.1.     LĠentrŽe dans la maladie EST VARIABLE

Elle est parfois rapide (quelques heures ˆ quelques jours) mais souvent progressivement sur une pŽriode de plusieurs semaines.

LĠinstallation est progressive, marquant une nette diffŽrence avec lĠŽtat antŽrieur. Les premiers sympt™mes sont : un sentiment dĠincapacitŽ et de dŽprŽciation, une indŽcision croissante, une pŽjoration de lĠavenir.

Les sympt™mes initiaux sont trs variables selon le type de dŽpression et selon les sujets. Chez un mme sujet, les mmes sympt™mes marquent souvent le dŽbut de chaque Žpisode : ces signal-sympt™mes peuvent alors permettre un diagnostic prŽcoce.

Les sympt™mes prodromiques les plus frŽquents dans les troubles de lĠhumeur sont les troubles du sommeil, lĠanxiŽtŽ, lĠirritabilitŽ, lĠasthŽnie croissante, les modifications du fonctionnement hŽdonique et les difficultŽs de concentration. Par ailleurs, au cours de lĠŽvolution du trouble dŽpressif rŽcurrent, la bipolarisation secondaire nĠest pas rare.

2.2.     Tableau symptomatique

2.2.1. Tristesse pathologique

Elle est foncire, constante, inexplicable : d'un simple sentiment de morositŽ, d'ennui, de dŽcouragement, ou d'abattement ˆ une douleur morale intense, profonde, atroce

DiffŽrente de la tristesse ordinaire de par sa permanence et son intensitŽ, sans motifs ou disproportionnŽe

á       Envahit tous les champs de la vie mentale

á       Peu accessible au raisonnement, au rŽconfort

á       Entra”ne une importante impotence fonctionnelle

2.2.2. Les autres dimensions

IrritabilitŽ

IndiffŽrence ou anesthŽsie affective ou, au contraire, une hyperesthŽsie affective.

AnxiŽtŽ est un des sympt™mes prŽcurseurs les plus frŽquents et prŽsente une expression variable

ReprŽsentations fondamentalement nŽgatives

á       Le sujet lui-mme : incapacitŽ, insuffisance, infŽrioritŽ, sous-tendu par une perte de confiance et d'estime de soi, autodŽvalorisation, culpabilitŽ, autoaccusations, idŽes d'indignitŽ ou de punition

á       Son avenir : pessimisme et la perte d'espoir, incurabilitŽ

á       Le monde environnant : le dŽprimŽ polarise son attention sur les seuls aspects nŽgatifs de son environnement

La perte de lĠŽlan vital

á       AsthŽnie ˆ prŽdominance matinale et amŽlioration vespŽrale

á       AnhŽdonie perte de la sensation de plaisir

á       Apathie

á       Aboulie perte dĠinitiative, absence dĠenvie

á       Apragmatisme

Le ralentissement psychomoteur

á       Moteur : rŽduction des mouvements, rares, lents et de faible amplitude, jusquĠˆ la prostration, clinophilie ; voix affaiblie, basse et prosodie monotone.

á       Psychique : bradypsychie, diminution de la fluiditŽ et de lĠinitiative idŽique

IdŽations suicidaires

á       IdŽes noires

á       IdŽes suicidaires voire projets suicidaires  Žvaluation du risque suicidaire : dŽprimŽs ‰gŽs et du sexe masculin, tentatives de suicides antŽrieures personnelles ou familiales, intentionnalitŽ suicidaire, isolement social et affectif, dŽsespoir, anxiŽtŽ et/ou agitation, consommation de toxiques.

Les sympt™mes somatiques

á       AsthŽnie, insomnie, anorexie

á       Sympt™mes sexuels : diminution de la libido

á       Troubles neurovŽgŽtatifs, digestifs, urinaires, cardio-vasculaires, neuromusculaires (polyalgies, recrudescence douloureuse)

Les sympt™mes cognitifs : difficultŽs d'attention, difficultŽs de concentration 

Troubles mnŽsiques : perception de l'Žcoulement du temps modifiŽ, indŽcision

2.2.3. ƒpisode dŽpressif majeur

Le nombre de sympt™mes sont plus nombreux mais surtout la qualitŽ et la nature de ceux-ci entra”nent des perturbations des activitŽs professionnelles, des activitŽs sociales courantes ou des relations avec les autres.

2.3.     La rŽcurrence

La dŽpression peut se prŽsenter comme un Žpisode dŽpressif majeur isolŽ et sans lendemain ou sĠintŽgrer dans le cadre dĠun trouble dŽpressif rŽcurrent au cours duquel les Žpisodes se succdent.

LĠexistence dĠau moins une rŽcidive ou rŽcurrence dŽpressive dŽfinit le trouble dŽpressif unipolaire rŽcurrent

La Ç Collaborative Depression Study È a mis en Žvidence

á       Des taux de rŽcurrences de 25 % ˆ 40 % ˆ 2 ans, 60 % ˆ 5 ans, 75 % ˆ 10 ans et 87 % ˆ 15 ans

á       50 % des patients ayant prŽsentŽ un premier Žpisode dŽpressif en prŽsenteront un second dans lĠannŽe qui suit

á        80 % ˆ 90 % des patients qui ont prŽsentŽ un second Žpisode dŽpressif en prŽsenteront un troisime.

Globalement, le risque de rŽcurrence augmente avec le nombre dĠŽpisodes antŽrieurs, les dŽlais Žtant de plus en plus brefs entre les Žpisodes et les intervalles libres Žtant donc de moins en moins nombreux, les Žpisodes Žtant de plus en plus sŽvres et de plus en plus difficiles ˆ traiter.

Ceci est illustrŽ par le tableau ci-dessous relatif ˆ lĠŽvolution sous traitement dĠun Žpisode dŽpressif majeur.

Les dŽpressions rŽcurrentes ont des consŽquences majeures pour le patient : augmentation de la mortalitŽ, notamment par suicide, 15 % des patients hospitalisŽs pour un Žpisode dŽpressif ˆ un moment de leur vie mourant par suicide ; augmentation de la morbiditŽ ; diminution de la qualitŽ de vie ; altŽration du fonctionnement quotidien, notamment dans la vie relationnelle.

Les dŽpressions rŽcurrentes ont Žgalement des consŽquences majeures pour la sociŽtŽ, qui peuvent se mesurer en termes de cožts directs et indirects. Celles-ci comprennent notamment une augmentation des dŽpenses de santŽ et une diminution de la productivitŽ Plus de 75 % des troubles dŽpressifs unipolaires sont des troubles rŽcurrents.

2.4.     Pour avoir une vision globale de lĠŽvolution de la maladieÉ.

2.4.1. Obtenir un graphe temporel

Il est souvent utile dĠobtenir un graphe temporel de la vie, lors de la premire consultation qui servira de rŽfŽrence par la suite. Il utilise

á       Des repres prŽcis : scolaritŽ, vie familiale, travail, maladie, etc...

á       Une Žvaluation psychologique et clinique pour ces Žvnements marquants

á       Des indices, comme certains objectifs fonctionnels (arrt maladie, proches etc.)

 

Les ŽvŽnements se la vie

á       Valence positif ou nŽgative

á       VulnŽrabilitŽ interindividuelle

á       Effet cumulatif

á       Impact sur les rythmes sociaux

Identifier les Žpisodes

á       Dater le dŽbut du trouble (1er Žpisode)

á       Conna”tre le potentiel de rŽcurrence

á       Analyser les facteurs favorisants

á       DŽfinir la nature des troubles (homogne ou hŽtŽrogne dĠun Žpisode ˆ lĠautre ?)

á       Conna”tre la rŽponse aux traitements

Analyse longitudinale

á       Dynamique des Žpisodes : intervalles, accŽlŽration, liens avec des facteurs dŽclenchant

á       Fonctionnement inter-Žpisode : qualitŽ de la rŽmission fonctionnelle

á       Facteurs de risque : ˆ rechercher lors des Žpisodes

 

2.4.2. Voici un exemple de graphe de vie

 

3.   Le traitement

3.1.     Le contexte

Le trouble dŽpressif est aujourdĠhui souvent insuffisamment traitŽ. Mme parmi les patients qui sont correctement diagnostiquŽs, soit environ un quart dĠentre eux, seulement un tiers dĠentre eux se voit prescrire un traitement adaptŽ. Parmi ces derniers, la durŽe de traitement est le souvent insuffisante. En rŽsumŽ, on peut estimer quĠune minoritŽ de patients dŽprimŽs reoivent un traitement adaptŽÉ

3.2.     Le traitement

3.2.1. Les diffŽrentes phases du traitement dĠun Žtat dŽpressif majeur (EDM)

Il comprend

á       Le traitement dĠattaque de 4 ˆ 6 semaines

á       La phase de consolidation, environ 6 mois

á       Une phase de traitement prophylactique de prŽvention des rŽcurrences, plus dĠun an


Le graphique ci-dessous rŽsume les diffŽrentes phases.

 

Le cours Žvolutif dĠun Žpisode dŽpressif pour tre ŽvaluŽ ˆ partir des critres de jugement prŽsentŽs dans le tableau ci-dessous

 

RŽponse

Diminution significative de lĠintensitŽ (> 50%) de la dŽpression

RŽmission

Disparition des sympt™mes de la dŽpression

RŽtablissement

RŽmission de durŽe suffisante permettant de suspendre le traitement antidŽpresseur (en gŽnŽral 6 mois)

RŽsistance

RŽponse thŽrapeutique trs insuffisante, ne parvenant pas au stade de rŽmission (persistance totale ou faiblement attŽnuŽe des sympt™mes de la dŽpression) nŽcessitant un changement thŽrapeutique

Rechute

RŽsurgence de la dŽpression lors de la phase thŽrapeutique, cĠest ˆ dire en cours de rŽponse ou de rŽmission

RŽcidive

RŽsurgence de la dŽpression aprs le rŽtablissement = dŽpression rŽcurrente

 

3.2.2. En pratiqueÉ

3.2.2.1.     Le traitement dĠattaque

Il peut se juge par la rŽponse (diminution de plus de 50 % du score sur une Žchelle de dŽpression de type Hamilton ou Montgomery et Asberg) ou plus grossirement ŽvaluŽe par la disparition de la moitiŽ de la symptomatologie.

3.2.2.2.     Le traitement par la suiteÉ

Il peut aboutir ˆ une rŽmission clinique. Il faut savoir que la rŽmission clinique ne s'accompagne pas nŽcessairement d'un fonctionnement optimal.

 

Fonctionner = Accomplir des actions de manire appropriŽe ou attendue

á       CapacitŽ d'effectuer des taches et activitŽs en lien avec la fonction de la personne

á       Prise en charge personnelle (soins, hygine...)

á       Fonctionnement social (relations affectives, interactions)

á       Fonctionnement social et professionnel, cognitif, soins

á       Gestion des stress quotidiens

 

Peut-on considŽrer qu'un individu est amŽliorŽ durablement s'il ne peut avoir un fonctionnement social et des capacitŽs de travail optimales ou adaptŽes ? La prŽsence d'un handicap (peru ou mesurŽ) en cas de dŽpression est souvent persistant, non confinŽ ˆ l'Žpisode, plus important que certaines conditions somatiques.

La rŽmission, dans le cas favorables Žvolue vers le rŽtablissement lequel pourra aboutir ˆ la guŽrison.

3.2.3. Les Žchecs

3.2.3.1.     LĠobservance

Tout dĠabord, lĠamŽlioration de lĠobservance est un enjeu essentiel en termes de traitements antidŽpresseurs au long cours qui repose essentiellement sur lĠinformation et lĠŽducation des patients ˆ propos de la maladie elle-mme, les Ç signal-sympt™mes È et les traitements.

3.2.3.2.     Ë partir de quand un traitement antidŽpresseur est-il jugŽ inefficace ?

Aprs 4 semaines, en cas dĠabsence totale de rŽponse

Aprs 6 semaines, en cas de rŽponse minime

Aprs 8 semaines, si lĠamŽlioration est progressive mais insuffisante

3.2.3.3.     La dŽpression rŽsistante

CĠest lĠabsence ou insuffisance de rŽponse ˆ 2 traitements antidŽpresseurs consŽcutifs de mŽcanismes dĠaction diffŽrents, utilisŽs ˆ dose adŽquate, sur une durŽe suffisante (6 semaines) et aprs avoir vŽrifiŽ lĠobservance, sauf dans les cas dĠaggravation symptomatique ou de risque suicidaire ŽlevŽ.

3.2.4. Quelques moyens pratiques pour juger de la pertinence dĠun traitement antidŽpresseur

3.2.4.1.     ValiditŽ pour un essai thŽrapeutique

 

0

1

2

DurŽe

Insuffisante

Classique 4-6 s

prolongŽe

Dose

Classique AMM

maximale

Observance

correcte

certaine

En pratique, un score < 4 dŽnote que lĠessai est non valide ; un score de 5-6 dŽfinit un essai valide


 

3.2.4.2.     RŽsultats pour un essai thŽrapeutique

 

0

1

2

TolŽrance

Mauvaise

Moyenne

Parfaite

EfficacitŽ

Trs bonne

Satisfaction

Trs bonne

En pratique, un score < 3 dŽfinit un rŽsultat nŽgatif ; un score de 3-4 dŽfinit un rŽsultat partiel ; un score de 5-6 dŽnote un rŽsultat positif.

3.3.     Les STRATƒGIES thŽrapeutiques

Le schŽma ci-dessous dŽfinit les diffŽrents points de dŽcision par rapport ˆ lĠefficacitŽ dĠun traitement.

 

RŽponse

Ë S4

> 50%

Continuer le traitement

 

> 50%

Continuer le traitement

25-50%

Si 1er essai  augmenter la dose

RŽponse ˆ S2—S4

25-50%

ƒtape suivante
potentialisation

< 25%

ƒtape suivante

 

< 25%

3.4.     La potentialisation

3.4.1. Les stratŽgies de potentialisation

Le lithium peut Žventuellement leur tre adjoint dans les dŽpressions rŽcurrentes rŽsistantes.

Le lithium est une alternative de seconde intention aux antidŽpresseurs.

CĠest un traitement efficace de prŽvention des rŽcurrences chez les patients prŽsentant un trouble dŽpressif rŽcurrent unipolaire.

LĠaddition de triiodothyronine (hormone thyro•dienne T3) ou un antipsychotique de seconde gŽnŽration peut avoir un intŽrt.

 

NNT

Posologie

Lithium

4

Cible basse 750 mg/j

T3

4,3 (TCC)

25-50 µg/j

Apiprazole

5-10

5 mg (hors AMM)

Quetiapine

7,8-8,7

300 mg/j

Modafinil

9

200 mg/j

 


 

 

3.4.2. Dans le cas dĠun ƒpisode dŽpressif majeur sans sympt™mes psychotiques

Les critres sont prŽsentŽs en annexe de ce document.

 

ƒtape

Traitement

1

MonothŽrapie : :S SRI – IRSNA- MRT-agoMLT

2

MonothŽrapie : SSRI – IRSNA- MRT-agoMLT voire Tricycliques

3, 3bis et 3ter

Combinaison rationnelle d'ATD ou IMAO
Potentialisation
ECT -RTMs

n

Traitements Ç expŽrimentaux È : scopolamine, ketamine etc.

 

3.4.3. ƒpisode dŽpressif majeur avec sympt™mes psychotiques

Dans ce cas, lĠŽpisode dŽpressif peut sĠaccompagner de dŽlires (idŽes en dehors de la rŽalitŽ) congruentes ˆ lĠhumeur (sĠinscrit dans la thŽmatique dŽpressive avec dŽvalorisation, culpabilitŽ, punition mŽritŽe ; exemple : Ç je suis tellement enlaidi que je fais du mal ˆ tout le monde È) ou non congruente ˆ lĠhumeur (dŽlires non en rapport avec la dŽpression, par exemple se sentir persŽcutŽ).

 

ƒtape

Traitement

1

AntidŽpresseurs + AAP
Tricycliques possibles en 1re intention

2

AntidŽpresseurs + AAP
Si TCA non utilisŽ : TCA
Si dŽjˆ TCA : Žtape 3 ou autre classe

3, 3bis et 3ter

ECT

n

Autres agents, potentialisation, association

3.5.     options non MƒDICAMENTEUSES

3.5.1. ƒlectroconvulsivothŽrapie (ECT)

Les ECT dĠentretien peuvent tre utilisŽs dans la prŽvention des rŽcurrences dŽpressives, notamment chez les patients intolŽrants ou rŽsistants aux traitements mŽdicamenteux, pour lesquels des ECT ont ŽtŽ efficaces en phase aigu‘. Les indications sont :

á       Urgence thŽrapeutique : risque suicidaire, AEG

á       RŽsistance ou intolŽrance aux autres traitements

á       SŽvŽritŽ de la pathologie

á       ATCD de rŽponse favorable ˆ lĠECT

La technique

á       A Jeun > 6h, prŽmŽdication anticholinergique (lutte contre bradycardie vagale induite par stimulation)

á       Sous AG rapide et brve avec ventilation et myorelaxant

á       Analyse de la durŽe de la crise (<3min) et de sa forme (silence Žlectrique post ictal) car dŽterminantes dans lĠefficacitŽ du traitement

á       Surveillance en salle de rŽveil

á       Nombre de sŽances variable (6 ˆ 12 dans la dŽpression) ˆ raison de 2 ˆ 3 par semaines. Notion dĠŽpuisement des effets dans le temps

3.5.2. Stimulation MagnŽtique Transcranienne

CĠest une stimulation magnŽtique ciblŽe du SNC, non invasive par voie transcr‰nienne, indolore, sans anesthŽsie. Des pulsations Žlectriques brves et au contact du cuir chevelu via bobine dŽlivrent un champ magnŽtique proportionnel dirigŽ perpendiculairement au cortex cŽrŽbral. Selon la frŽquence, effet diffŽrent sur lĠactivitŽ corticale :

á       FrŽquences ŽlevŽes (5-20 Hz) ˆ effet facilitateur  

á       FrŽquences basses (<1 Hz) ˆ hypoexcitabilitŽ

á       Site dĠaction : cortex prŽfrontal dorso-latŽral

á       Stimulation MagnŽtique Transcranienne

Les Indications (en Žvaluation)

á       La dŽpression rŽsistante ; lĠefficacitŽ dans la dŽpression pourrait se prolonger sur une pŽriode de 3 mois aprs les sŽances de stimulation

á       Autres applications : SchizophrŽnie, TOC, PTSD, manie, troubles anxieux (peu de donnŽes), douleur, la maladie de Parkinson et les mouvements anormaux

3.5.3. Stimulation du nerf vague

Au dŽpart, cette technique a ŽtŽ utilisŽe pour le traitement des Žpilepsies partielles complexes rŽfractaires. On avait alors constatŽ que les patients Žtaient amŽliorŽs aussi sur le plan de lĠhumeur.

Le mode dĠaction est encore incompltement ŽlucidŽ

On place un gŽnŽrateur en thoracique G reliŽ ˆ une Žlectrode entourant le nerf vague. Stimulation 30s/ pause 5 minutes La durŽe de vie de la batterie environ 6-10 ans

Indications en cours dĠŽvaluation sont :

á       Maladie de parkinson, mouvements involontaires, douleurs, et aussi Žpilepsie

á       Plus rŽcemment la dŽpression

Effets indŽsirables :

á       Infections rares

á       Complications locales (enrouement, dysphagie, dyspnŽeÉ)

á       PrŽcaution ˆ prendre si IRM

3.5.4. Implantation dĠŽlectrodes intracŽrŽbrales

Il sĠagit dĠune simulation cŽrŽbrale profonde au niveau noyau profond (globus pallidus).

Les Žlectrodes sont placŽes aprs un repŽrage stŽrŽotaxique. Les Žlectrodes reliŽes ˆ un gŽnŽrateur placŽ dans le thorax.

Cette technique a un effet sur lĠhumeur, pouvant aboutir ˆ une hypomanie ainsi que sur la mŽmoire

Les complications possibles sont :

á       Une hŽmorragie et des infections liŽes ˆ la chirurgie

á       Des paresthŽsies, des contractions musculaires, une dysarthrie, une diplopie

á       Problmes du dispositif


 

DƒPRESSION CRITéRES DSM IV ƒPISODE DƒPRESSIF MAJEUR

Au moins cinq des sympt™mes suivants : (1) et /ou (2).

á       Humeur dŽpressive prŽsente pratiquement toute la journŽe (1)

á       Diminution marquŽe de lĠintŽrt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activitŽs (2)

á       Perte ou gain de poids significatif en lĠabsence de rŽgime, ou diminution ou augmentation de lĠappŽtit

á       Insomnie ou hypersomnie

á       Agitation ou ralentissement psychomoteur

á       Fatigue ou perte dĠŽnergie.

á       Sentiment de dŽvalorisation ou de culpabilitŽ excessive ou inappropriŽe.

á       Diminution de lĠaptitude ˆ penser ou ˆ se concentrer ou indŽcision.

á       PensŽes de mort rŽcurrentes, idŽes suicidaires rŽcurrentes sans plan prŽcis ou tentative de suicide ou plan prŽcis pour se suicider.

á       Critres dŽpression (suite)

á       Les sympt™mes ne rŽpondent pas aux critres dĠƒpisode mixte

á       Les sympt™mes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altŽration du fonctionnement social, professionnel ou dans dĠautres domaines importants.

á       Les sympt™mes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs dĠune substance ou dĠune affection mŽdicale gŽnŽrale.        

á       Les sympt™mes ne sont pas mieux expliquŽs par un Deuil

 


 

Classification des antidŽpresseurs

 

 

AntidŽpresseurs tricycliques imipraminiques

á       Imipramine (Tofranil¨)

á       DŽsipramine (Pertofran¨)

á       Clomipramine (Anafranil¨)

á       Doxepine (Quitaxon¨)

á       Trimipramine (Surmontil¨)

á       Amitriptyline (Laroxyl¨, Elavil¨)

 

AntidŽpresseurs apparentŽs aux antidŽpresseurs tricycliques, non imipraminiques

á       DosulŽpine (Prothiaden¨)

á       Amoxapine (DŽfanyl¨)

á       Tianeptine (Stablon¨)

á       Maprotiline (Ludiomil¨)

á       MiansŽrine (Athymil¨)

 

Inhibiteurs de la MAO (IMAO)

á       Inhibiteurs irrŽversibles de la MAO non sŽlectifs : iproniazide (Marsilid¨)

á       Inhibiteurs rŽversibles de la MAO, sŽlectifs de la MAO-A : moclobŽmide (Moclamine¨)

 

Inhibiteurs spŽcifiques de la recapture de la sŽrotonine (ISRS) :

á       Fluvoxamine (Floxyfral¨)

á       FluoxŽtine (Prozac¨)

á       ParoxŽtine (Deroxat¨)

á       Citalopram (Seropram¨)

á       Sertraline (Zoloft¨)

 

Inhibiteurs spŽcifiques de la recapture de la sŽrotonine et de la noradrŽnaline (IRSNA)

á       Milnacipran (Ixel¨)

á       Venlafaxine (Effexor¨)

 

AntidŽpresseurs noradrŽnergiques et spŽcifiques sŽrotoninergiques (NASSA)

á       Mirtazapine (Norset¨)

 

Agoniste mŽlatoninergique (MT1/MT2) et antagoniste des rŽcepteurs 5HT2c de la sŽrotonine

á       AgomŽlatine (Valdoxan¨)