Les dysthyroģdies

 

DÕaprs une confŽrence du Dr ChŽrifa Farez

Endocrinologue – H™pital Simone Veil Eaubonne

SŽance de FMC du 7 octobre 2010

1.  HYPERTHYROIDIE

1.1.     DŽfinition

LÕhyperfonctionnement de la glande thyro•de accroit la sŽcrŽtion des hormones thyro•diennes, T3 et T4 ce qui entraine une thyrotoxicose.

LÕhyperthyro•die est clinique lorsque le taux de TSH est diminuŽ et que le taux des hormones pŽriphŽriques, T3L et T4, est ŽlevŽ.

LÕhyperthyro•die est dite fruste lorsque le taux de la TSH est diminuŽ et que celui des hormones pŽriphŽriques, T3L et T4, est soit normal ou ˆ la limite supŽrieure.

1.2.     Quand Žvoquer une hyperthyro•die ?

Les signes thyrotoxiques regroupent lÕensemble des manifestations cliniques de lÕhyperthyro•die :

į      Hypertrophie de la glande thyro•de, dŽcouverte par la palpation cervicale

į      La prŽsence de signes oculaires : irritation oculaire, gonflement des paupires, protrusion des globes oculairesBiologique

1.3.     Le bilan

1.3.1. dosage de la TSH

En premire intention, cÕest le dosage de la TSH.

La TSH est une hormone hypophysaire qui rŽgule la sŽcrŽtion des hormones thyro•diennes via le rŽcepteur de la TSH (R-TSH).

La TSH circulante est, en gŽnŽral, lÕindice le plus sensible de lÕimprŽgnation tissulaire des hormones thyro•diennes. CÕest le paramtre de premire intention dÕun bilan biologique thyro•dien

Les indications du dosage de la TSH sont :

į      Pour affirmer lÕeuthyro•die :

į      En prŽsence dÕun goitre simple ou dÕun nodule isolŽ

į      En cas de traitement substitutif dans les hypothyro•dies protothyro•diennes.

į      Pour dŽpister des dysfonctions thyro•diennes :

į      Chez le nouveau-nŽ

į      Lors de la prise de certaines mŽdications

 

TSH”

(formes typiques: TSH< 0.02 mU/l)

TSH ” + T4L “                      TSH ” + T4L =

Hyperthyro•die franche                         Hyperthyro•die infraclinique

 

 

1.3.2. Diagnostic Žtiologique

Il sÕappuie sur le dosage des anticorps antithyro•diens. La dŽmarche Žtiologique est la suivante :

 

Dosage

IntŽrt

Informations complŽmentaires

Anticorps anti-TPO

(thyro•de peroxidase)

Confirme une maladie auto-immune

Maladie  de Basedow

Hashimoto,

Thyro•dite lymphocytaire  ou  indolente

Anticorps anti-R-TSH

Confirme maladie de Basedow

PrŽsents dans 80% des maladies de Basedow

Femmes enceintes +++

Thyroglobuline

Thyrotoxicose factice

“ Dans tous les Žtats dÕhyperfonctionnement, dÕo un dosage gŽnŽralement inutile

IodŽmie/Iodurie

Surcharge iodŽe actuelle

 

VS, CRP

Thyro•dite subaigu‘ de de Quervain

 

Test ˆ la TRH

Hyperthyro•dies centrales

Syndrome de rŽsistance aux hormones thyro•diennes

 

1.3.3. Examens morphologiques

CÕest lՎchographie thyro•dienne et cervicale avec Žtude doppler qui est lÕexamen le plus utile qui permet de prŽciser :

į      Le volume de la thyro•de, dÕun goitre ou dÕun Žventuel nodule

į      La structure des  formations nodulaires (liquidienne, solide, mixte)

į      Le caractre homogne ou hŽtŽrogne, lÕechognicitŽ, la prŽsence de ganglions cervicauxÉ

į      Le type de vascularisation : pŽriphŽrique, centrale, mixte

Scintigraphie est moins utile de nos jours. Son intŽrt demeure pour le diagnostic dÕun nodule thyro•dien avec TSH basse, dÕune hyperthyro•die de diagnostic difficile ou lÕindication ˆ un traitement isotopique.

1.4.     ƒtiologies des hypERthyro•dies

1.4.1. Dans le cas gŽnŽral

La maladie de Basedow (Graves dans les manuels anglo-saxons)

Le goitre multinodulaire

LÕadŽnome toxique

Les hyperthyro•dies iatrognes induites par une surcharge iodŽe, principalement un traitement par interfŽron (hŽpatite C, SEP), par la CordaroneŖ

LÕhyperthyro•die associŽe aux thyro•dites :

į      Thyro•dite subaigu‘ de de Quervain : dŽbut aigu, douleur, nodule dans un contexte dÕinfection ORL ou pseudo-grippal

į      Thyro•dite du post-partum

į      Thyro•dite de Hashimoto

1.4.2. Principales situations de discordance

TSH abaissŽe mais hormones pŽriphŽriques normales

į      Hyperthyro•die fruste

į      DŽbut dÕune thyro•dite ou pathologie iatrogne

į      Lors dÕun traitement freinateur dÕune hyperthyro•die

TSH augmentŽe et hormones pŽriphŽriques normales

į      Hyperthyro•die fruste : refaire le dosage

TSH normale ou abaissŽe et hormones pŽriphŽriques abaissŽes

į      Hypothyro•die centrale nŽcessitant un bilan hypophysaire

į      Panhypopituitarisme idiopathique, tumeur hypophysaire, sŽquelles de chirurgie hypophysaire

į      Maladies systŽmiques graves ou sÕinscrivant dans un contexte de dŽnutrition ou de cachexie.

į      Grossesse aux 2me ou au 3me trimestre

TSH normale ou augmentŽe et hormone pŽriphŽriques augmentŽes

į      Hyperthyro•die clinique : adŽnome thyrŽotrope, rŽsistance hypophysaire aux hormones thyro•diennes

į      Euthyro•die ou hypothyro•die avec rŽsistance gŽnŽralisŽe aux hormones thyro•diennes

į      Autres causes : interfŽrences de dosages, amiodarone, maladies systŽmiques graves

į      Syndrome de la T3 basse

į      MŽcanisme dÕadaptation du catabolisme tissulaire

1.5.     Tyrotoxicose

1.5.1. Cliniquement

Le tableau clinique est assez stŽrŽotypŽ avec :

į      Des troubles cardio-vasculaires: tachycardie, PA,

į      Des troubles neuropsychiques: nervositŽ, tremblements,

į      Une asthŽnie gŽnŽrale

į      Une thermophobie, une polydipsie

į      Un amaigrissement avec appŽtit conservŽ et des diarrhŽes.

į      Une fonte musculaire

1.5.2. Le bilan

LÕexamen clinique comprend

į      La palpation thyro•de

į      Le bilan de lÕophtalmopathie : intensitŽ de lÕexophtalmie, importance de la rŽtraction palpŽbrale et de lÕasynergie, la prŽsence ou non de signes inflammatoires et la limitation des mouvements du globe oculaire.

į      Il est important de ne pas passer ˆ c™tŽ des signes de gravitŽ qui sont une exophtalmie non rŽductible, une inocclusion palpŽbrale, une paralysie oculomotrice, une atteinte du nerf optique et/ou une hypertension intraoculaire

Le bilan complŽmentaire comprend

į      Le diagnostic positif passe par la mesure de la TSHus et du taux de T4L

į      Le diagnostic Žtiologique implique la mesure des anticorps TRAK, la rŽalisation dÕune Žchographie cervicale et dÕune scintigraphie, en cas de doute, qui montrera une hyperfixation diffuse, homogne.

į      Dans le cadre dÕun bilan, on demandera une NFS.

1.5.3. Quel traitement et quelle surveillance ?

Le traitement standard comprend la prescription dÕanxiolytiques, de btabloquants et dÕun repos.

Les antithyro•diens de synthse seront dŽbutŽs : NŽomercazole, PTU, Basdne sans oublier, chez la femme jeune de lÕinstauration dÕune contraception efficace.

Le traitement de lÕexophtalmie comprend la prescription de larmes artificielles dÕune corticothŽrapie pulsŽe. Parfois, il faut avoir recours ˆ une radiothŽrapie ou ˆ une chirurgie de dŽcompression.

La surveillance est bien codifiŽe

NFS /7j pendant 1 mois puis tous les mois

TSH et T4l ˆ 4 -6 semaines

En fonction du rŽsultat, aprs la pŽriode aigu‘ on peut soit diminuer la dose de NŽomercazoleŖ ou adjoindre du LevothyroxŖ.

La durŽe du traitement sera de 12 ˆ 18 mois

On n'observe que 30 ˆ 40 % de guŽrison et les rechutes sont frŽquentes. Dans ce contexte, on peut discuter un traitement radical, irathŽrapie ou chirurgie qui ne doit tre rŽalisŽe quÕen Žtat dÕeuthyro•die.

1.6.     Quand Žvoquer une thyro•diTe ?

1.6.1. Cliniquement

La TGSA est considŽrŽe comme relativement peu frŽquente, 5 fois moins que la maladie de Basedow, 15 ˆ 20 fois moins que la thyro•dite de Hashimoto.

La TGSA survient habituellement dans une ambiance Ē grippale Č fŽbrile, prŽcŽdŽe dÕune infection des voies aŽriennes supŽrieures, accompagnŽe de myalgies diffuses, ce qui Žvoque une origine virale, de mme que lÕexistence de petites ŽpidŽmies.

Aucun sympt™me nÕest constant, mais les troubles le plus souvent constatŽs sont :

Les antŽcŽdents de rhinopharyngite dans les 30 ˆ 90 jours avant le dŽbut de la maladie

La douleur cervicale antŽrieure irradiant vers la m‰choire et les oreilles, souvent asymŽtrique au dŽbut, se gŽnŽralisant en quelques jours mais pouvant demeurer latŽralisŽe, dÕintensitŽ variable, avec impression de dysphagie

La fivre dans la moitiŽ des cas avec syndrome grippal et petits signes de thyrotoxicose.

La thyro•de est modŽrŽment augmentŽe de volume, ferme, parfois si douloureuse quÕelle ne peut tre palpŽe.

1.6.2. Le diagnostic

Il est souvent Žvident cliniquement et est confirmŽ par la prŽsence dÕun syndrome inflammatoire biologique avec ŽlŽvation de la VS et de la CRP, lÕexistence dÕune hyperthyro•die modŽrŽe pour laquelle la conservation du rapport normal T4/T3 est classique et il nÕest pas besoin de rŽaliser dÕautres examens. LՎchographie montre un aspect hypoŽchogne.

1.6.3. Le traitement

Un anti-inflammatoire : aspirine 1g x 3/j ou AINS et si besoin, un bta bloquant associŽ ou non ˆ des anxiolytiques

Parfois, ATS sont nŽcessaires pendant la phase aigu‘ thyrotoxique.

1.6.4. ƒvolution

Il est favorable en quelques semaines. Cependant, il peut y avoir un passage possible en hypothyro•die transitoire ou dŽfinitive.

1.7.     Thyro•dites lymphocytaires subaigu‘s iatrognes

1.7.1. Les interfŽrons de type I

Ils sont susceptibles dÕaltŽrer la fonction et lÕimmunitŽ thyro•diennes chez environ 5 % des patients traitŽs78 avec des extrmes allant de 2,5 ˆ 45,3 % selon les rŽgions et les dŽfinitions.

Le tableau habituel est celui dÕune thyro•dite silencieuse avec hyperthyro•die, hypothyro•die ou les deux successivement, mais il peut aussi sÕagir dÕune vŽritable maladie de Basedow.

Le traitement comprend : un btabloquant en cas dÕhyperthyro•die par thyro•dite silencieuse, antithyro•diens de synthse en cas de maladie de Basedow, thyroxine en cas dÕhypothyro•die avec rŽŽvaluation de son indication ˆ distance, la rŽcupŽration Žtant frŽquente, mais non constante.

1.7.2. Le lithium

Le lithium est captŽ par la thyro•de et interfre avec la synthse des hormones thyro•diennes essentiellement en inhibant la protŽolyse de la Tg.

Des hypothyro•dies discrtes et/ou des goitres sont frŽquents en cours de traitement.

La surveillance de la fonction thyro•dienne des patients traitŽs pour une maniacodŽpressive doit donc tre attentive, une hyperthyro•die comme une hypothyro•die pouvant altŽrer leur humeur.

1.7.3. Thyro•dites toxiques ˆ lÕamiodarone

LÕamiodarone interfre avec la fonction thyro•dienne par plusieurs mŽcanismes.

 :

Elle inhibe la monodŽiodase de type 1 et perturbe les dosages chez les patients euthyro•diens (discrtes ŽlŽvations de la TSH et de la thyroxine libre en dŽbut de traitement, mais T3 libre normale)

Il sÕagit dÕun produit fortement chargŽ en iode (37 % du poids, apport quotidien de 7 ˆ 21 mg dÕiode alors que les apports quotidiens conseillŽs sont de 150 lg) ; elle est susceptible dÕinterfŽrer avec

Hyperthyro•dies de type I

Elles surviennent surtout dans les zones de carence iodŽe et est dž ˆ lÕapport dÕiode sur une thyro•de dystrophique, mono- ou multinodulaire ou sur une maladie de Basedow latente.

A lՎcho on retrouve un goitre ou un nodule fixant ˆ la scintigraphie. Il nÕy a pas de syndrome inflammatoire. Le traitement fait appel aux ATS et au traitement de la pathologie.

Hyperthyro•dies de type II

Elles sont est attribuŽes ˆ la toxicitŽ de lÕamiodarone sur les thyrŽocytes et est responsable dÕune thyro•dite ayant un profil subaigu. Il survient sur thyro•de apparemment saine et est indŽpendant de lÕapport iodŽ environnemental.

LÕiodŽmie et lÕiodurie des 24 H sont ŽlevŽes. La scintigraphie ˆ lÕIode 123 est Ē blanche Č.

Le traitement implique lÕarrt de lÕamiodarone, en accord avec le cardiologue et la mise en place dÕun traitement symptomatique, y compris, parfois les ATS sont nŽcessaires. Une corticothŽrapie P.O. en lÕabsence de contre-indications peut tre proposŽe. Enfin dans des conditions spŽcifiques, une plasmaphŽrse, une chirurgie ou un traitement par l'iode 131.

Les hypothyro•dies ˆ lÕamiodarone

Elles surviennent dans la majoritŽ des cas chez des patients porteurs dÕanticorps antithyro•diens.

Le traitement en est facile, il suffit de substituer lÕhypothyro•die par thyroxine, sans arrter lÕamiodarone qui est souvent indispensable.

1.8.     En rŽsumŽÉ

 

 

Type

Clinique

Paraclinique

AdŽnome toxique

Nodule isolŽ

Scinti. = nodule hyperfixant et extinction du reste du parenchyme

Goitre multi hŽtŽro nodulaire toxique

Goitre hŽtŽrogne

Scinti. = nodules fixant sur parenchyme hŽtŽrogne

Maladie de basedow

Goitre homogne vasculaire

Exophtalmie

Scinti. = hyperfixation homogne

TRAK+

Surcharge iodŽe

RAS

Scintigraphie blanche

Thyrotoxicose factice

Profil psychologique particulier

Scintigraphie blanche

Thyroglobuline effondrŽe

Thyro•dite subaigu‘ de de Quervain

Goitre douloureux, fivre

Scintigraphie blanche

Syndrome inflammatoire

Tg ŽlevŽe

 


 

2.  HYPOTHYROģDIE

2.1.     GŽnŽralitŽs

Affection trs frŽquente avec une prŽvalence de 2 ˆ 3 % de la population gŽnŽrale. Le dŽbut est ˆ la cinquantaine. Le rapport femme/homme est de 9/1.

De plus lÕhypothyro•die du post-partum est trs frŽquente, touchant 5 ˆ 10% des parturientes.

2.2.     Causes

Loge thyro•dienne vide :

į      Atrophie post-mŽnopausique (ou du post-partum)

į      Thyro•dectomie

į      Traitement radioisotopique ou radiothŽrapique

į      Ectopie thyro•dienne

į      Syndrome de rŽsistance ˆ la TSH

į      Les sŽquelles dÕirradiation cervicale

Il existe un goitre :

į      Une thyro•dite lymphocytaire chronique de type Hashimoto

į      Thyro•dite de De Quervain

į      Les hypothyro•dies du post-partum dont les 2/3 sont transitoires et se rŽsolvent en 6 ˆ 12 mois

į      Surcharge en iode

į      Les formes mŽdicamenteuses : Lithium, InterfŽron É

2.3.     Evaluation & traitement

2.3.1. Clinique

Les signes sont non spŽcifiques : asthŽnie, frilositŽ, prise de poids, Žtat dŽpressif, constipation, peau sche ou perte de cheveux.

Elle peut tre diagnostiquŽe ˆ lÕoccasion de la dŽcouverte dÕune hypercholestŽrolŽmie ou dÕune bradycardie ou dÕun microvoltage ˆ lÕECG.

A lÕexamen on peut retrouver, une bradycardie, un Ļdme pŽriorbitaire, un teint jaun‰tre, un syndrome du canal carpien ou plus rarement un myo-Ļdme.

2.3.2. Paraclinique

Le diagnostic positif dÕhypothyro•die repose sur une TSHus ŽlevŽe et un taux de T4L bas.

Le diagnostic Žtiologique est Žtabli par :

Le dosage des anticorps anti-TPO

LՎchographie cervicale mais il nÕy a pas dÕindication ˆ la scintigraphie

DÕautres anomalies, telles quÕune anŽmie, une hypercholestŽrolŽmie, une ŽlŽvation des CPK, une hyponatrŽmie, peuvent tre mises en Žvidence selon le contexte.

2.4.     Traitement

2.4.1. Principes gŽnŽraux

Les objectifs du traitement sont variables en fonction de lՉge.

Le traitement va permettre la disparition des signes cliniques et la normalisation de la TSH.

CÕest un traitement ˆ vie.

Pour ce faire le traitement sera mise en place ˆ posologie croissante avec une augmentation de lÕhormonothŽrapie par paliers de 25mg, sauf aprs thyro•dectomie.

Chez sujets ˆ risque un contr™le ECG sera rŽalisŽ et une couverture par btabloquants considŽrŽes.

2.4.2. Les prŽsentationS

LevothyroxØ cp ˆ 25, 50, 75, 100, 125, 150 175, 200 µg

L ThyroxineØ cp ˆ 100 µg ;  suspension : 1 goutte = 5 µg

EuthyraLØ cp = LT4:100µg + LT3:20µg

CynomelØ (T3) = cp ˆ 25 µg

2.4.3. Le suivi du traitement

Il implique une surveillance clinique, un dosage de la TSH 6 ˆ 8 semaines aprs lÕadaptation.

Il faut savoir que les besoins en hormones, normalement de 1.6 ˆ 1.7 µg/kg/j peuvent varier dans certaines circonstances qui doivent tre prises en compte

į      Le poids

į      Lors de la grossesse

į      LÕassociation avec certaines hormones comme les Ļstrognes

į      La prise de pansements digestifs ou dÕIPP, la thŽrapie martiale, le calcium, le magnŽsium, la colestyramine, des inducteurs enzymatiques, comme lÕamiodarone

į      Certaines maladies digestives, gastrite atrophique, maladie cĻliaque

2.5.     Quelques cas particuliers

2.5.1. Thyroidites dÕHashimoto

CÕest une thyro•dite chronique auto-immune dont la premire description est attribuŽe ˆ Hashimoto, en 1912.

La dŽfinition clinique classique correspond ˆ lÕexistence dÕun goitre avec prŽsence dÕanticorps antithyro•diens et le plus souvent dÕune hypothyro•die. Certains patients peuvent cependant tre euthyro•diens. LÕautre forme clinique principale de la thyro•dite auto-immune est la forme atrophique.

La prŽvalence de la maladie dŽpend des critres de dŽfinition. Sur des critres anatomopathologiques (infiltration lymphocytaire de la thyro•de ˆ lÕautopsie), certaines Žtudes ont retrouvŽ un petit nombre de foyers de thyro•dite chez 45 % des femmes et 20 % des hommes.

Elle affecte la femme de la cinquantaine et peut se prŽsenter sous diffŽrentes formes, les deux principales Žtant la forme goitreuse et la forme atrophique.

Le statut thyro•dien est lui aussi variable, allant de lÕeuthyro•die ˆ lÕhypothyro•die trs frŽquente au cours de lՎvolution naturelle de la maladie. Une minoritŽ de patients (5 %) peut prŽsenter une thyrotoxicose destructrice ˆ la faveur dÕune poussŽe de thyro•dite auto-immune subaigu‘ ou de surcharge iodŽe Ē hashitoxicose Č, proche de la thyro•dite silencieuse.

LՎchographie thyro•dienne retrouve un goitre ou une thyro•de atrophique, avec des plages hypoŽchognes diffuses dans lÕensemble du parenchyme, pouvant donner un aspect de pseudo-nodules.

2.5.2. Hypothyroidies infra-cliniques: Insuffisances de rŽserve

Elles affectent de 10 ˆ 20% des femmes aprs 50ans.

Dans ce cas la T4L est normale, la TSH est lŽgrement ŽlevŽe. La valeur des ACAT est prŽdictive.

 


 

Annexes – Arbres DŽcisionnels

HYPERTHYROģDIE

A16-4_0
 


Hypothyro•die

 

Prise en charge des hypothyro•dies subcliniques
 


 


Annexes – dŽcouverte d'un nodule thyro•dien

(A la palpation ou ˆ lÕoccasion d'un examen Doppler carotidien)

conduite sur dŽcouverte de nodule
 


Annexes THYROģDITES

 


Source: NEJM 3003;348(26) 2646-55

 


 


RŽunion de Concertation Pluridisciplinaire Ē THYROIDE Č

Objectifs

DŽfinir, sous la coordination dÕun Endocrinologue rŽfŽrent, des conditions de prise en charge optimale des patients porteurs dÕune pathologie  thyro•dienne.

Revaloriser les structures de soins existantes au sein de lՎtablissement, impliquŽes dans la prise en charge de la pathologie thyro•dienne, par la  crŽation dÕune la filire Ē Pathologie thyro•dienne  Č  au sein dÕun rŽseau ville-h™pital, lÕamŽlioration de la communication autour de ces structures et de lÕoffre de soin.

Objectif quantifiŽ: Atteindre le niveau dÕactivitŽ chirurgicale de 2007, et rŽactiver la consultation pour pathologie thyro•dienne

Moyens mis en Ļuvre:

DŽvelopper la consultation:

į      Mise en place une consultation dŽdiŽe ˆ la 1ere consultation pour pathologie thyro•dienne, afin de raccourcir les dŽlais dÕattente.

į      Communiquer et faciliter, ˆ lÕintŽrieur de lՎtablissement et aux mŽdecins de ville, la prise de RDV en consultation et aux examens complŽmentaires.

Sensibiliser les praticiens de lՎtablissement ˆ lÕexistence de cette filire :

į      Impliquer les mŽdecins partenaires de cette prise en charge par un travail en Žquipe et une coordination autour du patient (RCP mensuelles)

į      Recueillir, communiquer et rendre accessible en temps utile les informations nŽcessaires aux dŽcisions, ˆ la continuitŽ des soins et ˆ lՎvaluation de leur qualitŽ.

Participants aux RCP

Dr F. BELOTTE: Praticien responsable du p™le UMA

Dr C. DELAFOSSE : Praticien responsable du p™le AŽro-digestif

Dr S. BLANGY: Chef du Service Radiologie

Dr J.B. BELLOC et S. DHOUIB : Chirurgie ORL

Dr N.EL ARBI et M.SBAI : Chirurgie ViscŽrale

Dr E. AUBERGER et L.FERKDADJI : Anatomo-pathologistes

Dr A.LADOUANI : Oncologie

Dr  D.RIPOLL : Endocrino-DiabŽtologie de Ville

Dr K.LACHGAR : DiabŽtologie

Dr C. FAREZ: Endocrino-DiabŽtologie

Dr L. KOUIRI: Endocrino-DiabŽtologie

Renseignements Utiles :

MŽdecin coordinateur des RCP Thyro•de

Dr C. FAREZ (PH - Endocrino-DiabŽtologie-Maladies mŽtaboliques cherifa.farez@ch-simoneveil.fr

Cytoponction :

A lÕaveugle pour les nodules palpables:   Dr C. FAREZ

Echo guidŽe :Drs S. BLANGY et A.CHEKROUN, Radiologues

Respectivement Vendredi (Montmorency) et Lundi Matin (Eaubonne)

Prise des RDV au 01 34 06 6510 (Eaubonne) ; 6520 (Montmorency)

Chirurgie

Drs N.EL ARBI et M.SBAģ : Chirurgie viscŽrale ; Drs J.B. BELLOC et S. DHOUIB : Chirurgie ORL

Consultations Endocrinologie:

Dr C. FAREZ : Mardi Aprs midi (Montmorency) Jeudi Matin (site Eaubonne) ; Mercredi Matin (site Eaubonne - 1Žre CS thyro•de uniquement)

Dr L. KOUIRI: Lundi et Vendredi Aprs midi (site Eaubonne)